Nationale Sud-Ouest au Caylar (34)

En ce long week-end du 1e mai, la ligue Languedoc-Roussillon nous proposait au plus grand bonheur des orienteurs friands de cartes techniques trois courses près du Caylar. Pendant que le club restait à Noyon pour l’organisation traditionnelle du Challenge des Familles (et une nouveauté pour cette année, un circuit type CAPEPS pour les étudiants de STAPS souhaitant s’y préparer), Magalie, Olivier, Mathieu et Marie se sont retrouvés au Caylar pour la 1e d’une série de courses qui vont rester dans nos mémoires un bon moment ! Les  organisateurs nous avaient annoncé un niveau technique élevé, nous n’avons pas été déçus !

 

 

Vendredi 1e mai11296431-887738757930983-1827535831-o

Du jaune. Du vert. Des falaises. Et des balises partout : résumé de cette middle un peu courte en distance
(entre 1,5 et 2,5 km) mais pas tant que ça en temps de course (entre 40’ et 1h40…). Sur une carte au 1/4000e truffée de détails rocheux de falaises de plusieurs mètres de haut et de bosquets très denses, on se retrouve bien souvent à avoir dépassé sans s’en rendre compte les éléments qui devaient nous aider à trouver la balise ! Au milieu de ce labyrinthe de blocs rocheux, rien ne ressemble plus à une balise entre une falaise et un bosquet qu’une autre balise entre une falaise et un bosquet ! Mathieu et moi tirons notre épingle du jeu avec un top 10 chacun : 7e place pour Mathieu et 8e place pour moi.

 

Samedi 2 mai

Ce matin, direction Saint Jean de Blaquières et sa carte des Marcassins. En arrivant sur la zone de course, on se demande où on est tombé !
Un mélange de terre et de roche ultra-friable de couleur ocre s’étend sous nos yeux, des sculptures naturelles dignes du Far West … ou de la planète Mars !? Sous une chaleur étouffante à laquelle on n’est plus habitué, c’est de nouveau parti pour une moyenne distance. Autant la veille il y avait de la falaise, autant aujourd’hui il y a du mouvement de terrain ! Des ravines, des ravines et encore des ravines, les quadris en prennent un coup !

L’interbalise se résume globalement à monter et descendre quelques parois abruptes pour passer 11286658-887738754597650-1214724080-od’une ravine à l’autre, ou d’une « ruffe » à l’autre comme ils disent là-bas, courir dans des ruisseaux et se déplacer de crête en crête pour repérer notre balise. Mais comme c’est plus facile à dire qu’à faire, des files et des files d’orienteurs se retrouvent à avancer les uns derrière les autres, tentant de
faire coller les innombrables mouvements de terrain à leur carte, et croisant les doigts pour que le premier de la file : 1/ ait la même balise qu’eux, 2/ qu’il trouve la balise assez rapidement, 3/ qu’il voit où cette satanée balise est cachée. Avouez, ça nous est tous arrivé à un moment de la course… A la fin de cette course hors du commun de par la nature du terrain et le dépaysement total, le club obtient de nouveau un top 10 : 10e place pour moi en D21E.

Dimanche 3 Mai

Pour clôturer ces 3 jours dans le sud-ouest, finie la 11297177-887738707930988-1529878278-origolade, finies les moyennes distances, place à la distance reine : la longue distance. 3e jour, 3e type de terrain : une forêt très dense, des falaises et blocs rocheux toujours aussi impressionnants et du dénivelée ! La visibilité étant assez réduite en sous-bois, nous nous devons d’avancer par étapes, d’élément en élément pour ne jamais perdre le fil de notre itinéraire. Défi supplémentaire : réussir à orienter et garder son cap malgré les troupeaux d’orienteurs qui ratissent certaines zones sans se laisser perturber. Okay « les autres sont des fantômes » me rabâchait mon entraineur du pôle, mais ces fantômes se transforment souvent sans même qu’ils le veuillent en des esprits maléfiques destinés à nous sortir de nos pensées… Pour trouver nos balises plutôt bien cachées (voire trop ?), il était indispensable de faire totalement abstraction de ces dizaines de concurrents au m² et de ne pas perdre le fil de notre itinéraire sous peine de ne plus savoir du tout où on était. Hélas, lorsque c’était enfin chose faite, lorsqu’on se disait qu’éventuellement on venait de marquer un point face à nos concurrent(e)s en trouvant sans trop chercher, bien souvent un orienteur à l’ouïe fine nous entendait biper et rappliquait en rameutant tous ses camarades d’infortune cherchant déjà depuis des (longues ?) minutes ! Un peu frustrant… Et anti-jeu… 🙁 Rarement un sport individuel a été aussi collectif à mon avis !

M’enfin ! Après moult péripéties en forêt : des chutes sur des rochers glissants, des griffures à la pelle, des hématomes innombrables à cause des béquilles et autres chocs sur les jambes, après quelques insultes je le reconnais contre les branches, les pierres, les montées, les descentes, les balises et moi-même (ben oui, pourquoi je m’étais 11296988-887738767930982-1032814898-oembarquée là-dedans, personne ne m’y avait forcé !), la ligne d’arrivée est enfin franchie après 1h54 de course pour 8,5 km (seulement !)
De leur côté, Olivier et Marie, après avoir subi le même sort que nous tous (pauvres fous qui nous lançons au cœur de la forêt un dimanche matin à l’heure où des millions de personnes font tranquillement la grasse mat’) sont aussi rentrés de leur circuit, éreintés certes, mais sans PM ni abandon, performance à souligner quand on voit le nombre de personnes qui ont préféré lâcher l’affaire ou ont fait des erreurs de poinçon… Mathieu quant à lui, a fait sa meilleure performance du week-end avec une 4e place à 20’’ du podium. En D21E, premier podium sur une nationale en ce qui me concerne, 2e place, à 2’ de la victoire.

 

Bilan

Des cartes et des circuits de fou, une expérience bien intéressante, la découverte de nouveaux terrains et aucun PM ni abandon pour l’ensemble des courses pour le NCO ! Vivement les 5 jours du Larzac de 2016 !!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *